Il y a quelques jours, des techniciens du gouvernement d'Aragon ont inspecté l'ensemble mural de Sixena, conservé au Musée national d'art de Catalogne (MNAC), et ont détecté des signes d'humidité sur les peintures. Cette observation a été communiquée par le directeur général de la Culture du gouvernement d'Aragon, Pedro Olloqui, qui a indiqué que la situation renforce l'urgence de procéder au transfert des œuvres au monastère de Sixena. Face à ces déclarations, le MNAC a publié une réponse officielle, présentant son évaluation technique et institutionnelle de l'état de conservation de l'ensemble mural et la procédure à suivre.
« C'est un mensonge absolu », a déclaré avec fermeté le MNAC en réponse aux accusations du gouvernement d'Aragon. « Dans la salle 16 où se trouvent les peintures, il n'y a aucune trace d'humidité », a-t-il précisé. « C'est une autre histoire s'il y a des taches d'humidité, mais elles sont anciennes et parfaitement documentées », a-t-il ajouté.
Selon les techniciens du Musée national d'art de Catalogne, les peintures murales, installées dans la salle 16 du musée, n'ont subi aucun dommage dû à l'humidité. Ils expliquent que cela serait techniquement impossible, car l'espace est entouré d'autres salles – au-dessus, en dessous et sur les côtés – ce qui empêche toute infiltration d'eau extérieure.
Concernant les altérations observées, telles que fissures, décollements de peinture ou traces d'humidité, les spécialistes du MNAC soulignent qu'elles sont la conséquence de l'histoire exceptionnelle de ces œuvres. Ils rappellent que les tableaux ont survécu à un incendie et ont été sauvés dans des conditions extrêmes, en pleine guerre. De plus, lors des restaurations, des matériaux organiques ont été appliqués sur des supports inorganiques, qui ont réagi différemment au fil du temps. Ils soulignent également la fragilité des matériaux qui composent l'ensemble, tels que les toiles collées et les anciennes structures en bois.
Par cette lettre, le MNAC répondait à la lettre adressée par les services juridiques aragonais au tribunal de Huesca. Ce rapport était accompagné d'une série de photographies montrant l'humidité. Ces photographies, révélatrices de la présence d'humidité, ont été prises par des techniciens du Gouvernement d'Aragon fin juillet, lors de l'inspection technique initiée au Musée national d'art de Catalogne pour contrôler l'état de conservation des peintures murales de Sixena.
Comme l'a expliqué Pedro Olloqui, les images révèlent de l'humidité au dos de l'une des peintures, plus précisément « dans un angle d'une arche, dans l'une des zones principales » du complexe mural. Plusieurs techniques spécialisées ont été utilisées pour capturer ces images, telles que des caméras à 360 degrés et des dispositifs montés sur des poteaux. Le directeur général de la Culture du Gouvernement d'Aragon a qualifié la détection d'humidité de « mauvaise nouvelle », car, selon lui, elle témoigne de lacunes dans les travaux de conservation.
Dans ce sens, il a annoncé que l'exécutif aragonais a demandé au Tribunal numéro 2 de Huesca — chargé d'exécuter la sentence concernant les peintures murales de Sixena — d'ordonner le transfert immédiat des œuvres du Musée National d'Art de Catalogne (MNAC) au monastère de Sixena.