Des expositions
Les gravures de Picasso, Miró et Plensa
Une approche de son processus créatif, à la Gothsland Art Gallery.
Depuis quelques semaines, la Gothsland Art Gallery accueille The Art of Masterprints, une exposition qui réunit une trentaine d’estampes de trois géants de l’art moderne et contemporain — Pablo Picasso, Joan Miró et Jaume Plensa — et offre un regard privilégié sur leur processus créatif au sein de l’œuvre graphique. À travers une trentaine d’œuvres, cette exposition, ouverte au public jusqu’au 27 juin, explore le processus de création de la gravure chez les trois artistes, révélant ses multiples facettes et en faisant un champ d’expérimentation constant pour tous trois.
Jaume Plensa présente l'une des séries les plus exclusives de sa carrière, limitée à 30 exemplaires et jusqu'à présent commercialisée entièrement aux États-Unis. Les pièces Lucía, Carlota, Berta, Carla et Martina (2020) montrent des têtes féminines en couches superposées, icônes de sa sculpture qui transcendent l'identité individuelle pour explorer l'intangible de l'être humain. La photogravure Alchimistes III (2018) complète la sélection, avec laquelle Plensa revendique « l’empathie et l’échange d’idées à travers une communication plus large et plus inclusive ».
Gravats de Picasso. © EFE/Enric Fontcuberta
Dans la section consacrée à Pablo Picasso , six gravures de 1948 — Visage de femme, Femme couchée dans le lit, Muse attendant d'être dépeinte, Mélancolie d'un visage féminin, Visage d'un gentilhomme et Tête de femme — capturent la puissance expressive de l'après-guerre. On y ajoute le fac-similé d'un des carnets de croquis que l'artiste a réalisé à Royan à l'été 1940, témoignage intime de sa relation avec Dora Maar.
Enfin, la section Joan Miró comprend des gravures d'après-guerre, comme Le Chien bleu, créée immédiatement après la série des Constellations, et les planches de bois taillées pour la gravure sur bois de Miró Graveur I–V. Présidant la salle, la maquette originale de la sculpture emblématique Femme et Oiseau (1982) rappelle le lien profond de Miró avec l'espace public barcelonais.
Dona i Ocell, Joan Miró (1982)
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