Les peintures murales de Sixena traversent un nouveau chapitre du litige en cours. Aragó réclame désormais l'exécution forcée de la sentence dans le cadre d'un transfert complexe, car le déplacement des peintures pourrait entraîner la perte d'une partie des compositions picturales, comme expliqué lors des conférences consacrées à ce transfert et à ses éventuelles conséquences.
Le conservateur et restaurateur Pere Rovira explique que plus de 20% du matériel pictural des peintures murales de Sixena peut être perdu lorsqu'elles sont démontées du MNAC pour être emballées, déplacées et remontées dans la salle capitulaire du monastère.
Cependant, l'Aragon exige la restitution des tableaux, et le gouvernement aragonais présente sa demande au tribunal de Huesca avec un objectif clair : les restituer au plus vite. Cette décision intervient quatre jours après que le Musée national d'art de Catalogne (MNAC) a présenté un recours en exécution pour justifier l'impossibilité technique de se conformer à la décision de la Cour suprême.
Parallèlement à ces revendications, une conférence sur le conflit autour des peintures murales de Sixena s'est tenue dans la salle principale de l'Académie royale des beaux-arts Sant Jordi de Barcelone. Son programme comprenait des experts qualifiés dans différents domaines d'action. Une conférence-débat où il est apparu clairement que le litige Sixena dépassait la sphère artistique et que le débat ne relevait pas du domaine patrimonial.
La décision de la Cour suprême confirme et impose au MNAC la restitution des 35 fragments de peintures murales de la salle capitulaire du monastère de Sixena et de huit fragments de peintures profanes. Au total, 43 fragments sont exposés dans les salles 16 et 17 du musée catalan.