Le Conseil d'administration du Musée national d'art de Catalogne, réuni en session extraordinaire ce matin, a décidé à l'unanimité de déposer une demande d'exécution forcée suite à la décision exigeant la restitution des peintures murales de la salle capitulaire du monastère royal Santa Maria de Sixena. Le MNAC fera valoir devant le tribunal que, selon les rapports techniques de ses spécialistes, il est actuellement impossible de procéder au transfert des œuvres sans compromettre gravement leur conservation.
La décision a été prise par les représentants des trois administrations composant le Conseil d'administration – la Generalitat de Catalunya, la Mairie de Barcelone et le Ministère de la Culture –, avec la volonté commune de préserver la valeur patrimoniale des peintures et d'éviter toute instrumentalisation politique de l'affaire. Dans ce contexte, il a également été convenu de promouvoir la création d'une commission technique composée exclusivement d'experts, dont des spécialistes désignés par le Gouvernement d'Aragon, qui devra évaluer et orienter les mesures à prendre pour garantir le respect de la résolution judiciaire et garantir au maximum la protection des œuvres.
Vous trouverez ci-dessous la déclaration officielle complète publiée par le Musée national d'art de Catalogne :
Premièrement.- Souligner unanimement le travail impeccable réalisé par le MNAC au fil des ans dans la garde et la conservation de ces peintures, sauvées et sauvées par Josep Gudiol en 1936 après avoir été gravement endommagées par un incendie dans le contexte de la Guerre Civile et exposées au Musée de façon permanente depuis 1961. Souligner également comment en même temps le Musée a garanti leur accessibilité universelle et elles ont été visitées par des millions de personnes et étudiées dans le cadre des congrès scientifiques sur l'art roman les plus prestigieux du monde.
Deuxièmement.- Déterminer la valeur patrimoniale et artistique des peintures. Le Monastère Royal de Santa Maria de Sixena a été déclaré Monument National par Arrêté Royal du 28 mars 1923. Plus précisément, les peintures murales de la Salle Capitulaire du Monastère Royal de Sixena, conformément à l'article 14 de la Loi sur le Patrimoine Historique Espagnol, et comme le stipulent le Jugement du Tribunal de Première Instance et l'Instruction n° 2 de Huesca du 4 juillet 2016, constituent un bien immobilier considéré comme un bien d'intérêt culturel.
Troisièmement.- Exprimer la volonté du Musée National d'Art de Catalogne de se conformer aux résolutions judiciaires émises jusqu'à présent en relation avec les peintures murales du Monastère Royal de Santa Maria de Sixena.
Quatrièmement.- Dans le cadre de la volonté de se conformer à l'arrêt de la Chambre civile de la Cour suprême 824/2025 du 27 mai, qui condamne le MNAC à restituer les peintures au monastère de Sixena, et compte tenu du nouveau rapport présenté par l'équipe du MNAC, qui souligne l'impossibilité de procéder au transfert des peintures murales pour restaurer la salle capitulaire du monastère royal de Sixena sans les mettre en danger, il est convenu de demander une mesure d'exécution forcée devant le tribunal afin de dénoncer l'incapacité technique du musée à réaliser cette opération dans le délai fixé par le code de procédure civile, ni techniquement. Dans le même esprit et dans le souci de se conformer à cet arrêt, il a été convenu de demander aux différentes administrations du consortium de créer un groupe de travail technique, composé uniquement de personnel spécialisé, afin d'évaluer et de réaliser les travaux nécessaires à l'application des résolutions légales émises concernant les peintures de la salle capitulaire de Sixena.
De même, il a été convenu d'envoyer l'invitation au Gouvernement d'Aragon pour qu'il se joigne à cette commission technique, en désignant à cet effet les spécialistes qu'ils jugent appropriés, qui travailleraient en collaboration avec les techniciens désignés par le MNAC et les administrations du consortium : l'Administration Générale de l'État, la Generalitat de Catalogne et la Mairie de Barcelone.