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Des expositions

La photographie s'empare de Paris : Paris Photo 2025 revient au Grand Palais

Louis Porter, The Distance Between Us, 2024, Chiquita Room.
La photographie s'empare de Paris : Paris Photo 2025 revient au Grand Palais
Carles Toribio  paris - 13/11/25

Paris redevient l'épicentre mondial de la photographie. Du 13 au 16 novembre 2025, le majestueux Grand Palais ouvrira ses portes à Paris Photo, le salon international qui, depuis près de trente ans, réunit les plus grands noms et les talents émergents de l'art photographique. À l'heure où les images façonnent notre perception du monde, Paris Photo offre un espace unique pour s'arrêter, observer et réfléchir à la puissance – et à la fragilité – de la photographie contemporaine. Entre galeries établies, éditeurs indépendants et nouvelles explorations numériques, l'édition 2025 promet un voyage à travers la mémoire, la technologie et les sensibilités visuelles d'aujourd'hui.

  • Marisa González, S/T. Violence contre les femmes. La mulâtresse, 1975-1976, Isabel Hurley.

Paris Photo célèbre quatre jours entièrement dédiés à la photographie : un lieu de rencontre pour le grand public et les professionnels des plus grandes galeries françaises et internationales, où la passion des images s'exprime pleinement. Le Grand Palais, récemment rénové, ouvrira ses portes pour présenter le meilleur de l'art photographique contemporain. Pour cette nouvelle édition, le salon met l'accent sur les talents émergents et explore les frontières entre art et image, invitant les visiteurs à découvrir la photographie dans toute sa diversité et sa vitalité.

  • Nicolas Grospierre, Héliographie, 2025, Galerie Alarcon Criado.

La photographie espagnole occupe une nouvelle fois le devant de la scène internationale avec une forte présence à Paris Photo 2025. Pour sa 28e édition, l'événement rassemble plus de 200 galeries et éditeurs provenant d'une trentaine de pays, consolidant ainsi sa position de point de rencontre incontournable pour les artistes, les collectionneurs et les conservateurs.

Parmi les galeries venues d'Espagne cette année, on trouve ADN Galería (Barcelone), reconnue pour son engagement envers l'art politique et social ; Alarcón Criado (Séville), qui continue de se concentrer sur la photographie conceptuelle et les nouveaux récits visuels ; et Isabel Hurley (Malaga), qui présente des œuvres de Marisa González, l'une des pionnières de l'art technologique et féministe en Espagne.

La délégation nationale est complétée par Chiquita Room et Rocío Santa Cruz — toutes deux basées à Barcelone —, devenues des références en matière d'expérimentation photographique et d'édition contemporaine, ainsi que par Nordés Galería (Saint-Jacques-de-Compostelle), qui apporte une perspective jeune et fraîche à la scène ibérique.

  • Regina José Galindo, Je ne te crois pas, 2022, Regina José Galindo, Roberto Ruiz et ADN Galeria.

La participation de ces galeries confirme la vitalité actuelle de la photographie espagnole, tant dans son dialogue avec la tradition documentaire que dans son ouverture aux approches numériques et performatives. Dans un contexte mondial où l’image est devenue le langage dominant, les propositions espagnoles à Paris Photo 2025 soulignent que la photographie demeure, plus que jamais, un espace de pensée et d’émotion.

Rocio Santa Cruz se démarque à Paris (Photo)

L'espace barcelonais présente l'œuvre de deux grands photographes espagnols : Antoni Campañà, qui, dans les années 1930, a transcendé le pictorialisme pour devenir une figure majeure de la photographie expérimentale, et Virxilio Vieitez, maître galicien du portrait humaniste, admiré par Cartier-Bresson. La seconde section est consacrée au Foto Cine Clube Bandeirante, haut lieu de l'avant-garde brésilienne et acteur majeur du Festival d'Arles 2025, avec des œuvres de Marcel Giró, Palmira Puig, German Lorca, Barbara Mors et Eduardo Salvatore.

  • Palmira Puig, Sans titre, 1950, Galerie RocioSantaCruz.

La galerie RocíoSantaCruz axe sa proposition sur la photographie de genre, mettant en lumière Colita et Pilar Aymerich, pionnières qui ont brisé les limites de la représentation féminine sous le régime franquiste.

Sous la direction d'Ouka Leele, Javier Inés et Miguel Trillo, l'exposition revisite La Movida, ce phénomène culturel qui a marqué la transition démocratique espagnole. Elle se clôture par un dialogue contemporain entre Lúa Ribeira et Toni Amengual, deux perspectives critiques qui utilisent l'observation de leur environnement comme outil de réflexion sociale.

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