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Des expositions

L'enquête plastique sur le corps de Rosalía Banet

Rosalía Banet Desorganizarse el cuerpo 1, 2025.
L'enquête plastique sur le corps de Rosalía Banet
bonart gijón - 13/08/25

Du dessin à l'expression en passant par la peinture, la sculpture, les installations et les pièces multidisciplinaires, Rosalía Banet expose « Corps Mutants » à l'Espacio Líquido de Gijón jusqu'au 31 septembre. L'exposition aborde le corps comme une scène où se croisent conflits, désirs et pathologies, une archive symbolique témoignant de l'intensité de l'expérience humaine. À travers une recherche visuelle, l'exposition cherche à rendre visible la manière dont ces tensions – entre maladie, consommation et désir – s'inscrivent à la surface du corps, le transformant en miroir des contradictions sociales et culturelles.

  • Rosalía Banet Renacimiento 15, 2024.

Banet crée, configure et reformule un imaginaire où le corps cesse d'être une unité pour se révéler comme un fragment, et il le fait à partir de couleurs plates, de textures et de formes arrondies que l'on peut voir dans Mutant Bodies of the Gijón Space, situé à Jacobo Olañeta 5.

Loin de rechercher le ludique, son travail vise à capter l'attention du spectateur et à choquer son regard. Sous une apparence amicale, le monstrueux se révèle : organes, jumeaux siamois, corps dupliqués, déformés, s'étendant au-delà des limites conventionnelles. Le corps que Banet habite n'est ni anatomique ni idéalisé ; c'est un corps d'excès, d'angoisse, de traumatisme. Un corps en constante transformation, modifié et redessiné, toujours à la frontière de l'imaginable.

  • Rosalía Banet Torse à deux têtes, 2025.

La construction de l'identité, les limites corporelles fondées sur la fragmentation des corps, la fragilité et l'arrachement à la nature sont constamment questionnées. L'exposition s'articule autour d'une table centrale, véritable paysage, où Rosalía présente des œuvres qui décomposent et transforment le corps, questionnant ses limites et sa relation à l'environnement. Les séries Homo Humus et Totéms (Renaissances) explorent l'arrachement de l'être humain à la terre : pieds segmentés et vides dans le premier, corps épanouis dans le second.

Le regard du spectateur sera participatif, subjectif et réflexif, mais aussi sensible et émotionnel. Dans chaque œuvre, dessin et sculpture, on perçoit la densité du travail de l'artiste galicienne. Son œuvre se présente comme un champ de tension : entre le biologique et le symbolique, le personnel et le collectif, l'intime et le politique, révélant un univers où chaque élément semble résonner au-delà de lui-même.

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