thumbnail_Arce180x180px

Des expositions

Le Centre des arts libéraux de la Fondation Joan Brossa inaugure « Dis quelque chose. Joan Brossa et les poèmes-objets ».

La prochaine exposition de ce cycle ouvrira ses portes au printemps 2025 et présentera de nouvelles œuvres de Joan Brossa, ainsi que des œuvres d'autres artistes qui restent à confirmer.

Joan Brossa, Natura morta, 1988.
Le Centre des arts libéraux de la Fondation Joan Brossa inaugure « Dis quelque chose. Joan Brossa et les poèmes-objets ».
bonart barcelone - 04/11/25

Ce mardi 4 novembre, le Centre des arts libéraux de la Fondation Joan Brossa à Barcelone inaugure Digues, cosa. Joan Brossa et les poèmes-objets , premier chapitre d'une vaste série d'expositions consacrées à l'exploration des voies discursives et formelles qui ont consolidé les arts de l'objet comme courant de création et de pensée artistiques.

Sous le commissariat de Marc Navarro, ce projet, qui se déroulera jusqu'au 27 juin 2027, propose une lecture contemporaine de l'univers de Brossa à travers le dialogue entre ses poèmes-objets et les pratiques artistiques actuelles qui explorent les matériaux, les formes et les significations tangibles. Ce cycle vise à mettre en lumière la capacité de l'objet artistique à susciter la pensée et l'émotion, reliant ainsi la vision avant-gardiste de Joan Brossa aux nouvelles tendances de l'art conceptuel et performatif.

  • Joan Brossa, Bureaucratie, 1967.

Chacune des expositions composant ce cycle propose une sélection représentative de poèmes-objets de Joan Brossa, mis en dialogue avec des œuvres d'artistes explorant les liens entre objet et langage. L'objectif n'est pas de retracer la généalogie de la production de Brossa, mais d'établir des points de convergence entre des créations et des objets qui, malgré leurs contextes et époques différents, partagent une même volonté d'interroger le rapport entre forme, signification et matière.

Ce projet tisse un dialogue subtil entre les poèmes-objets de Joan Brossa et le regard d'artistes qui, comme lui, explorent les frontières entre matière et mot, entre objet et métaphore. La première exposition du cycle réunit seize œuvres qui dialoguent entre elles : les pièces de Brossa côtoient les propositions de cinq créateurs internationaux – Denise A. Aubertin, Henri Chopin, Maria Loboda, Henrik Olesen et Rosemarie Trockel –, tous animés par une même préoccupation : révéler la poésie cachée dans les choses.

Comme le souligne le commissaire d’exposition Marc Navarro dans le livret qui accompagne l’exposition, « l’incorporation de scènes du quotidien, de témoignages oraux ou la transcription de phrases inventées formeraient une sorte de langage trouvé avec lequel Brossa exprimait son désir d’intégrer la rue au poème ».

Ce langage, spontané et sans artifice, correspond à la nature des poèmes de l'auteur : des fragments de réalité convertis en métaphore. L'exposition en présente sept — Bureaucratie (1967), Rondalla (1988), Paperina (1986), Équinocci de primavera (1991), L'empleat (1989) et Rellotge (1994) — qui dialoguent avec les œuvres d'autres artistes pour ouvrir une fenêtre sur le processus créatif d'un poète qui, comme le rappelle Navarro, « ne distingue pas un sonnet d'une installation, un objet d'une action ».

KBr-HL-180x180px336x280

Ils peuvent vous
intéresser
...