La pratique de la performance en Espagne est apparue entre les dernières décennies des années 1960 et 1970, dans un contexte marqué par l'avant-garde artistique et la dissidence politique. Cependant, ce n'est que dans les années 1980 que ce langage a acquis une plus grande présence publique et une reconnaissance institutionnelle progressive.
Le samedi 30 août, au Centre d'art et de culture ARBAR , a été créée l'exposition « Continuité dans l'art action des années 90 ». Trois projets performatifs liés à la génération d'artistes qui, dans les années 90, ont commencé à explorer et à consolider leur carrière dans le domaine de l'art action en Espagne sont présentés. Ces œuvres reflètent non seulement l'élan initial d'une scène émergente, mais aussi la manière dont cette nouvelle génération d'artistes a positionné la performance comme un langage central des pratiques contemporaines.

Dialogue ouvert avec C-72r (Marta Domínguez Sensada et Mònica Pagespetit) et l'œuvre Manifest , Ramón Guimararães et Flying free ainsi que Borja Zabala et Tarda d'acció en dos temps . Il s'agit d'artistes engagés qui ont fait de l'immédiateté de l'art-action un puissant outil pour activer des discours réflexifs, déployer des analyses rigoureuses et formuler des critiques poignantes capables de remettre en question les paradigmes dominants de la politique culturelle.
Manifest est une action liée à ce qui nous définit et… Unis depuis plus de trente ans. Actions, énergies et concepts tangentiels. Flying Free. La performance comme espace partagé et, en même temps, d'intense solitude. Un territoire où les trajectoires se déroulent parallèlement, proches mais intouchables, avançant dans un même élan. C'est le point de départ d'un processus constant de construction, de déconstruction et de réinvention des identités, une scène pour l'affirmation de soi et pour donner voix à ce qui reste souvent caché. Un lieu où le temps s'écoule comme le sable dans une horloge : lorsqu'il semble s'écouler, il suffit de la tourner pour que tout recommence. « Flying Free n'est pas une métaphore. C'est une position. Une façon d'être au monde, avec la certitude que chaque prison peut aussi devenir une fuite si elle est retournée. »

Borja Zabala explique sa performance :
La performance comme évasion, mais d’abord comme introspection.
La performance comme abandon, mais d’abord comme recherche.
La performance déguisée en autre chose. Déguisée. Furtive.
Mais alors, au centre de la cible. Dans le tir précis.
Sur le bon chemin. Implacable, imbattable, sauf par soi-même.
BORJA ZABALA. APRES-MIDI D'ACTION EN 2 TEMPS
2 actions :
1- Je me lave les mains.
2- Pêcheur (performance du pêcheur)