La Salle Canal de Isabel II de la Communauté de Madrid accueille l'exposition Un temps pour regarder (1970-2020), un voyage à travers cinq décennies de la carrière de la photojournaliste Marisa Flórez (León, 1948). Sous la direction de Mónica Carabias Álvaro, l'exposition présente plus de 185 instantanés qui illustrent des moments clés de l'histoire récente de l'État, depuis les débuts de la vie parlementaire jusqu'aux premières manifestations et à l'arrivée de Guernica à Madrid. Certaines de ces images, inédites, témoignent de l’œil aiguisé d’un photographe qui a documenté les transformations sociales, politiques et culturelles du pays.
Les photographies, tirées de ses archives personnelles, montrent un style visuel puissant et une manière profondément contemporaine de regarder et de créer. Flórez opte pour une narration visuelle directe et sans artifice, avec une maîtrise exceptionnelle de la lumière naturelle et une combinaison d’intuition, de patience, de courage et de sensibilité. Ces éléments, ajoutés au respect, à la discrétion et à la capacité de surprendre, définissent son engagement envers le photojournalisme, une profession qui, dit-il, lui a beaucoup apporté tant sur le plan personnel que professionnel.
Dones a la presó de Yeserías. (Actual Centre d’Inserció Social Victoria Kent). Madrid, 1981. © Marisa Flórez
L'exposition, qui peut être visitée jusqu'au 20 juillet, vous invite à explorer l'évolution de la société espagnole à travers son œuvre, transformant les images en témoins d'une époque en constante transformation. Dans le même temps, l’exposition défend la photographie comme un moyen essentiel de raconter l’histoire et de préserver ses moments les plus significatifs.
Marisa Flórez est l'une des photojournalistes les plus remarquables de la scène nationale, avec une carrière reconnue par des prix tels que le Prix national de journalisme graphique (1981) et le Prix de la culture de la Communauté de Madrid (2024). Son travail va au-delà de la simple capture de faits historiques ; Il cherche à approfondir l’essence des personnages et des moments qu’il dépeint, transformant ses images en histoires visuelles authentiques.
L’últim exiliat: Guernica. Arribada a Madrid i trasllat al Casón del Buen Retiro, 1981. © Marisa Flórez