Eulàlia Grau et toute sa carrière seront au cœur de l'attention en Andorre avec l'exposition « Eulália Grau. L'art comme engagement éthique » à la Salle des expositions du Gouvernement, organisée par Ricard Planas. Un parcours à travers tous ses moments artistiques, créant une rétrospective détaillée présentant des œuvres emblématiques des années 1970 et 1980, ainsi que des œuvres plus récentes, visible jusqu'au 26 octobre.
Dès ses débuts, elle a développé un style personnel où le collage est au cœur de son travail, et elle est l'une des figures les plus marquantes de la première transition post-dictature franquiste. Collages et photomontages dénoncent les inégalités, la violence institutionnelle et sexiste, ainsi que la corruption, à travers des thèmes variés qu'elle adapte et crée au fil du temps et des époques.

Cementiri, Eulàlia Grau, 1972.
L'inauguration aura lieu le mardi 15 juillet à la Salle des Expositions du Gouvernement d'Andorre-la-Vieille, où se présentera l'une des voix les plus puissantes de l'art conceptuel et critique de la scène contemporaine. L'art agit comme un outil de réflexion, transportant le regard du spectateur vers un univers iconographique saisissant. Une visite de la salle du musée de la Principauté vous sera proposée : œuvres d'art, collages, photographies, sérigraphies, livres et la dernière œuvre de Grau, une vidéo sur la rue, très représentative de la sueur, de l'ivresse et des bars ouverts, explique Grau, et des terribles souffrances qu'elle inflige aux habitants.

Menu, Eulàlia Grau, 1973.
Depuis son exposition au Vinçon en 1973, espace incontournable de Barcelone à l'époque, jusqu'à ses expositions dans de nombreux endroits du monde et sa reconnaissance en tant que femme dans le monde de l'art, aux côtés de figures de proue telles que Fina Miralles, Esther Ferrer et Àngels Ribé, ou encore l'exposition qui lui a été consacrée au MACBA en 2013, plus de dix ans plus tard, Eulàlia Grau continue de penser et de créer, toujours en lien avec des questions d'actualité. L'art comme engagement éthique illustre cette dimension de conscience et de responsabilité collective dans son art, mais en tant que femme, elle aborde également systématiquement les critiques sociales dérangeantes dans sa pratique artistique.
Eulàlia Grau et Ricard Planas, commissaire de l'exposition, ont imaginé un parcours offrant un aperçu global de la carrière de Grau. Chaque œuvre, chaque pièce, véhicule une vision nourrie par la réflexion, la réflexion et la remise en question, laissant de côté la contemplation, et transportant vers la provocation, voire l'inconfort. L'artiste de Terrassa ouvre des brèches pour exprimer une résistance visuelle contre les formes d'injustice.

Cafés Brésil, Eulàlia Grau, 1972
L'artiste revisite des techniques telles que le collage et le photomontage pour construire un vocabulaire iconographique saisissant. Elle est considérée comme une artiste à la croisée des chemins entre avant-garde et militante, où fragments de journaux, coupures de presse, affiches et couvertures de magazines tels que Canigó et Bonart servent de nouveaux supports de communication, donnant naissance à une composition contrastée, mais chargée d'une puissance visuelle, à la fois brute et belle.
