Des expositions
Les visions fantastiques d'un monde luxuriant de Marcel Dzama
Le 606 Western Avenue, siège social de David Zwirner à Los Angeles, accueille actuellement l'exposition Empress of Night de l'artiste canadien Marcel Dzama, un voyage à travers tout son univers qui sera visible jusqu'au 8 août, présentant des œuvres créées tout au long de 2024 et 2025.
Le titre fait partie intégrante de l'exposition chez David Zwirner à Los Angeles, et il l'explique ainsi : « J'étais obsédé par la lune, et celle-ci n'en était qu'une autre version. C'est ma femme qui a trouvé ce titre. Je lisais « To the Moon » de William Wordsworth, un poème principalement consacré à la lune et à la nuit. C'est lors de mon voyage au Maroc que j'ai commencé à m'y intéresser. Nous sommes allés à Chefchaouen. C'est comme la ville juste avant l'Atlas, toute peinte en bleu. C'était le jour de la lune rose du printemps. On se sentait si proche. »
Marcel Dzama, Le Sommeil de la Raison engendre des monstres, 2025. © Marcel Dzama. Avec l'aimable autorisation de l'artiste et de David Zwirner.
Il s'agit de la cinquantième exposition personnelle de Dzama chez David Zwirner depuis 1998. Les œuvres récentes de Dzama sont des visions fantastiques d'un monde luxuriant, parfois inondé, où des animaux anthropomorphisés et des figures dansantes se détachent sur des paysages de jungle dense et des cieux vastes.
Le Sommeil de la Raison produit des Monstres (2025) est une allusion claire à l'œuvre de Goya, et les triptyques Eau Bleue, Bleus (2024) se distinguent. Dzama explore des thèmes allant de l'écologie à la critique sociale avec des visions nocturnes et des natures aux figures anthropomorphes et surréalistes, inspirées du Goya mentionné précédemment ou des textes de Federico García Lorca, où elles évoquent des crises sociales, politiques et écologiques.
Vue de l'installation : Marcel Dzama : Empress of Night, David Zwirner, Los Angeles, 2025. Avec l'aimable autorisation de David Zwirner.
L'exposition comprend un film, vingt-quatre œuvres de petit et moyen format et onze grandes œuvres sur papier. Marcel Duchamp est un autre artiste qui figure régulièrement dans son œuvre. « C'est le premier artiste contemporain dont j'ai vraiment entendu parler, car j'ai vu son nom, et c'était comme le mien : "Oh, Marcel !" », explique le Canadien.
Concernant le triptyque « Blue Water Blues » de 2024, Dzama explique tout le processus : « J’en place deux côte à côte, puis j’en retire un, j’en déplace un, puis j’en place un autre à côté. L’avantage de tout peindre en bleu, c’est que je peux le peindre au mur, et non au sol, car c’est beaucoup plus naturel de peindre debout qu’au sol. »
