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Des expositions

Eduard Bigas revisite Walter Benjamin dans sa nouvelle exposition 'Wo mich niemand kennt'

Eduard Bigas retrace un dialogue entre mémoire, lieu et philosophie à travers la pensée de Walter Benjamin, de la Catalogne à Berlin.

Eduard Bigas revisite Walter Benjamin dans sa nouvelle exposition 'Wo mich niemand kennt'
bonart berlin - 22/11/25

Le peintre et plasticien Eduard Bigas, né en 1969 à Palafrugell, propose une rencontre intime avec l'une des figures intellectuelles les plus influentes du XXe siècle : Walter Benjamin. Dans sa nouvelle exposition à la Galerie Kuchling, Bigas ne considère pas Benjamin uniquement comme une figure historique, mais comme un « esprit métaphorique » dont la résonance perdure dans notre époque marquée par les bouleversements politiques, l'accélération technologique et les dérives autoritaires.

Le parcours personnel de Bigas, entre la Catalogne et Berlin, dessine un cercle symbolique. Près de son lieu de naissance se trouve Portbou, la ville où Benjamin mourut en 1940 en fuyant le nazisme, tandis que Berlin, ville natale de Benjamin, est aujourd’hui le cœur de la vie et de l’œuvre de Bigas. Cette topographie géographique et intellectuelle constitue le cadre de son exploration artistique.

Dans Wo mich niemand kennt , Bigas explore des motifs centraux de la pensée de Benjamin : le fragmentaire, l’aura de l’œuvre d’art et la tension entre original et reproduction. Ses œuvres, qui combinent collage, encre sur papier, dessin au graphite sur toile et photographie conceptuelle, construisent un univers polyphonique qui reflète la méthodologie intellectuelle de Benjamin.

Le titre de l'exposition est tiré d'un mot d'adieu de Benjamin : « C'est dans un petit village des Pyrénées, où personne ne me connaît, que ma vie s'achèvera. » Cette phrase constitue un fil conducteur à travers les œuvres, évoquant une mélancolie poétique qui imprègne toute l'exposition.

Bigas puise son inspiration dans des textes tels que L'Œuvre d'art à l'époque de sa reproductibilité technique et les sonnets de Benjamin, tout en développant un langage visuel qui lui est propre : intuitif, poétique et interrogatif. Son œuvre nous invite non pas à chercher des réponses définitives, mais à suivre les pistes ouvertes par la pensée de Benjamin et à les réinterpréter dans le présent.

« Wo mich niemand kennt » devient ainsi un hommage silencieux à Walter Benjamin, tout en proposant une réflexion sur la mémoire, le lieu et la philosophie dans notre époque. La galerie Kuchling accueille à nouveau Bigas et offre au public l’opportunité de s’immerger dans ce dialogue entre art et pensée.

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