Des expositions
Résonances sous forme de dialogue : Manuel Martí Moreno et Pedro Rodríguez
La galerie BAT Alberto Cornejo présente « Résonances », une exposition réunissant les œuvres de Manuel Martí Moreno (Valence, 1979) et Pedro Rodríguez Garrido (Huelva, 1971). Cette exposition s'inscrit dans le cadre du programme « Dialogues », une initiative que la galerie promeut depuis 2016 pour confronter et croiser les univers créatifs d'artistes contemporains.
Peinture et sculpture ne s'affrontent pas à cette occasion, mais seront plutôt perçues comme des stratégies uniques où les artistes ne cherchent pas à transmettre un message crypté, mais invitent plutôt le spectateur à plonger dans la temporalité de chaque pièce, à dialoguer avec son propre rythme et sa logique intime, permettant à l'expérience esthétique de se dérouler librement et de nous conduire sur des chemins inattendus.
Manuel Martí Moreno, Dionysien, 2021.
Pedro Rodríguez Garrido présente une peinture où geste, mémoire et surface s'entremêlent telles des strates vivantes. Son passage de la figuration – avec une attention particulière portée au paysage urbain – à l'abstraction n'a pas dilué le récit, mais l'a plutôt transformé, l'adoucissant symboliquement et l'enveloppant d'un esprit lyrique.
Une réflexion incisive sur le corps humain et le visage comme territoire symbolique de l'identité. Cette recherche s'exprime à travers une poétique du fragment, construit à partir de matériaux industriels et d'objets recyclés – écrous, barres d'armature, treillis métallique, fibre de verre, résine polyester, entre autres – qui évoquent l'assemblage, la tension et la précarité. C'est l'œuvre sculpturale de Martí Moreno. À la galerie BAT, il active la réflexion par la matière.
Pedro Rodríguez Garrido, Mémoires de Corée, 2024.
Carlos Delgado Mayordomo explique le titre de l'exposition temporaire, visible du 9 septembre au 31 octobre : « Le titre de l'exposition, Résonances, désigne précisément ce type d'effet : celui qui se produit lorsqu'une œuvre, sans recourir à la narration, parvient à se connecter à l'expérience du spectateur. Les pièces réunies ici ne dialoguent pas par affinité superficielle, mais par friction, écho et contraste. Sculpture et peinture se rencontrent dans une question commune : comment l'art, de par sa matérialité, peut-il continuer à être un moyen de penser et d'expérimenter les aspects intangibles de l'existence ? »
