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Des expositions

Carlos Bunga habite la contradiction à la Fondation Gulbenkian

Carlos Bunga habite la contradiction à la Fondation Gulbenkian
bonart lisbonne - 06/11/25

L’artiste portugais Carlos Bunga (Porto, 1976), installé à Barcelone, présente sa nouvelle exposition majeure, « Inhabit the Contradiction » , au Centre d’art moderne de la Fondation Calouste Gulbenkian à Lisbonne. Il s’agit de l’un des projets les plus ambitieux de sa carrière. Sous le commissariat de Rui Mateus Amaral et avec le soutien de l’Institut Ramon Llull, l’exposition se tiendra du 8 novembre 2025 au 30 mars 2026 et explorera les notions de refuge, d’identité et de transformation à travers un langage matériel à la fois fragile et puissant.

L'œuvre de Bunga se caractérise par sa capacité à transformer l'éphémère en structure. Il utilise des matériaux du quotidien – carton, ruban adhésif et peinture – pour construire des architectures temporaires qui interagissent avec l'espace d'exposition et le métamorphosent. Ses installations, à la frontière entre sculpture et architecture, naissent d'un acte de construction et de déconstruction, d'occupation et de départ, dans une réflexion constante sur la précarité et la temporalité.

  • Carlos Bunga, « Maternité », 2025. Avec l'aimable autorisation de l'artiste.

L’exposition s’ouvre sur l’un de ses dessins, Ma première maison était une femme , 1975 (2018), œuvre qui évoque la migration de sa mère d’Angola vers le Portugal et sert de catalyseur symbolique. À partir de ce point de départ, Bunga développe un discours sur l’« habiter » – foyer, refuge, nomadisme – et sur l’arbitraire du pouvoir architectural, appréhendé comme une métaphore sociale et politique. Mémoire, changement et transformation imprègnent chacun des espaces, invitant les visiteurs à déambuler, explorer et vivre les œuvres de l’intérieur, comme s’il s’agissait d’architecture vivante.

Dans les galeries du CAM, des colonnes et des murs de carton s'élèvent comme une forêt de structures éphémères, brouillant les frontières entre intérieur et extérieur. L'exposition n'est pas seulement contemplée : elle est habitée et parcourue, dans une expérience immersive qui évoque à la fois la vulnérabilité de l'espace et celle du corps lui-même.

  • Carlos Bunga, « Fragments », 2000. Avec l'aimable autorisation de l'artiste.

L’exposition « Inhabit the Contradiction » confirme le statut de Bunga comme l’une des voix les plus singulières de l’art contemporain portugais. Sa pratique, qui relie l’histoire personnelle à des thèmes universels – le déracinement, le refuge, le changement – transforme la fragilité en une forme de résistance. Pour le Gulbenkian, cette intervention témoigne d’un engagement ferme envers des projets capables de métamorphoser l’espace et d’étendre l’expérience artistique au-delà de l’objet.

Parallèlement à l'installation, un catalogue complet a été publié, comprenant des textes de Rui Mateus Amaral et des essais d'auteurs internationaux de renom tels que Roland Groenenboom, Omar Kholeif, November Paynter, Rina Carvajal et Catarina Rosendo.

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