L'artiste français Pol Taburet présente sa première exposition dans l'État, Oh, si seulement je pouvais écouter, organisée par la Fondation Sandretto Re Rebaudengo Madrid et commissariée par Hans Ulrich Obrist . L'exposition est accueillie par le Pabellón de los Hexágonos , un bâtiment emblématique de l'architecture du XXe siècle situé dans la Casa de Campo de Madrid, récemment réhabilité. Cet espace, conçu par José Antonio Corrales et Ramón Vázquez Molezún pour l’Exposition universelle de Bruxelles de 1958, abrite un ensemble d’œuvres innovantes et significatives qui explorent la magie, la métamorphose et les limites entre le visible et l’invisible.
Oh, si us pogués escoltar al Pabellón de los Hexágonos.
L'exposition Taburet, inaugurée début mars et visitable jusqu'au 20 avril, est composée de plus de dix tableaux, accompagnés de dessins et d'esquisses réalisés spécialement pour l'occasion. Les œuvres présentent des créatures en constante transformation, parmi lesquelles se mêlent des éléments animaux, humains et même extraterrestres. Cette exploration visuelle de la figure humaine se manifeste par l’utilisation de tons sombres et de compositions dynamiques, qui évoquent de profondes influences historiques et culturelles. Plus précisément, les Peintures noires de Francisco de Goya ont été une source d'inspiration cruciale pour l'artiste, qui s'est rendu à plusieurs reprises au musée du Prado pour étudier ces œuvres et assimiler leur charge émotionnelle et esthétique. L'environnement de l'exposition est conçu par l'architecte Marcos Corrales, qui a respecté la simplicité et la grandeur du Pabellón de los Hexágonos, créant un espace de visualisation immersif qui résonne avec le style de Taburet. Grâce à l’incorporation de sons, de textes et d’éléments visuels complémentaires, les visiteurs peuvent s’immerger pleinement dans le monde fascinant et surréaliste que l’artiste a créé.
Very white teeth, waxed tongue, Pol Taburet (2025)
Pour Taburet, l’art n’est pas seulement un moyen d’expression personnelle, mais aussi un véhicule pour explorer et communiquer des questions profondes sur la société, la culture et l’identité. Né à Paris et élevé dans un milieu ouvrier, l'artiste a réussi à fusionner des éléments d'âmes diverses, l'histoire de l'Inquisition, le symbolisme du vaudou et même l'imagerie du Ku Klux Klan. Ce mélange de symboles et de rituels, accompagné d’une vision mythique et presque surnaturelle, définit son style et son approche visuelle. Ses œuvres peuvent générer un sentiment de malaise, mais aussi une invitation à regarder au-delà de l’évidence, à la recherche d’une nouvelle interprétation et d’un nouveau récit dans chaque image.
Desire and stones, Pol Taburet (2025)