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Des expositions

"Ce que le flamenco nous apprend", par Pedro G. Romero

L'artiste souligne comment le flamenco s'est construit au fil du temps comme une forme d'expression liée aux luttes sociales et à l'identité des groupes les plus marginalisés.

La mesa de bar que baila, Antonio Molina El Choro
"Ce que le flamenco nous apprend", par Pedro G. Romero
Nora Barnach séville - 17/09/24

Le flamenco, telle une force ancestrale, traverse les siècles et les frontières, reflétant la résistance et l'âme d'un peuple. Cet art, qui résonne dans l'air de Séville, trouve désormais un nouvel espace pour se déployer. La galerie Alarcón Criado inaugure la nouvelle saison 2024-2025 avec une proposition spéciale qui combine art et flamenco dans un nouvel espace d'exposition. Situé au cœur de Triana (Séville), juste en face du Castillo de San Jorge et de l'ancienne usine de céramique Santa Ana, ce nouvel emplacement représente un point de rencontre entre tradition et contemporanéité.

Le vernissage, qui aura lieu le 21 septembre prochain, aura lieu avec l'exposition « Ce que le flamenco nous enseigne », de l'artiste multidisciplinaire Pedro G. Romero. Cette exposition marque le début d'une nouvelle étape pour la galerie, et en même temps explore la complexité et la richesse du flamenco en tant que phénomène culturel et social.

« Ce que le flamenco nous apprend » : une exploration en profondeur

L'exposition de Pedro G. Romero explore les différentes significations du flamenco, non seulement en tant qu'expression artistique, mais aussi en tant que mode de vie et de pensée. De son point de vue, le flamenco est une manière de faire et de vivre, et non une simple ironie ou un commentaire superficiel sur l'identité. Pour Romero, le flamenco "n'est pas la nostalgie d'une enfance perdue" ni une critique des clichés les plus courants associés à cette tradition. Son intérêt réside dans la manière dont cet art enseigne des valeurs plus profondes, sans perdre le sens pédagogique mais en élargissant son sens à travers l'exposition et la réflexion.

L'exposition comprend plusieurs collaborations avec des artistes renommés tels que María Cabral, Rocío Márquez, Israel Galván et El Niño de Elche, entre autres. De plus, des œuvres d'artistes tels que Helios Gómez et Constant Nieuwenhuys sont présentées, ainsi qu'un ensemble d'œuvres créées spécifiquement pour cette exposition. Parmi les pièces les plus remarquables, citons la série « Flamenca », qui rassemble 21 œuvres dans lesquelles Romero explore les différentes significations du terme flamenco. Une autre œuvre importante est « Banderizas », qui représente trois amies de l'artiste – María Cabral, Pastora Filigrana et Lorena Padilla –, inspirées de l'iconographie du quartier de Triana et de son célèbre pont aux « banderitas gitane ».

Le flamenco est présent dans son œuvre comme une constante qui a évolué au fil des années. Comme il l'a lui-même exprimé : « Tout ce qui bouge, monte et descend les escaliers, est désespérément flamenco », une déclaration qui résume l'essence de sa recherche artistique. Cette nouvelle exposition reflète ce lien profond avec le flamenco, un art qui a influencé son travail depuis le début de sa carrière.

À travers ces œuvres et bien d'autres, « Ce que le flamenco nous enseigne » cherche à transcender la surface et invite à un voyage à travers les multiples dimensions du flamenco : comme art, comme identité, comme façon de penser et de vivre. Le flamenco devient un moyen d'appréhender des problématiques aussi diverses que l'iconoclasme, la lutte des classes ou la construction de la mémoire collective.

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