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Des expositions

"La construction d'une simulation" par Adrià Gamero à la Casa de Cultura

Fins al 30 d'abril

"La construction d'une simulation" par Adrià Gamero à la Casa de Cultura

"Si l'on donne au mot paysage un sens complexe, qui englobe les plans, les forêts, l'eau, les industries, l'habitat, etc., on dira que la ville de demain ne doit être qu'un élément du paysage."

Nicolau Maria Rubió et Tudurí

Architecte et urbaniste

Naître à Olot peut laisser une marque artistique ou non, mais cela implique sûrement la présence proche et permanente d'une longue tradition artigraphique qui a travaillé sur le concept de paysage, ainsi que l'omniprésence de la nature qui enveloppe tous les sens. D'une école d'art qui ne s'arrête pas à l'Observatoire du paysage de Catalogne, en passant par des événements pour dialoguer avec le territoire, le patrimoine et l'art contemporain, comme la Biennale d'art. Case a banda est le studio d'architecture RCR, plusieurs fois primé, qui a fondé tout son concept philosophique/structurel sur la manière dont l'architecture peut établir une symbiose presque parfaite avec la nature. Par conséquent, ce n'est pas accidentel mais causal qu'Adrià Gamero Casellas travaille mentalement et de manière critique sur le paysage et émerge de cette lignée hétérogène d'auteurs de premier niveau qui ont une relation particulière et, dans de nombreux cas, extraordinaire avec leur écosystème vital. En Catalogne, Perejaume, Pere Noguera, le collectif SiteSize (Elvira Pujol Masip et Joan Vila Puig), Fina Miralles, Denys Blacker, Albert Gusi sont aussi des représentants qui approfondissent le monde rural, la « civilisation » du monde rural , alors qu'aujourd'hui nous sommes déjà confrontés à la ruralisation du monde urbain.

Comme l'affirme Joan Nogué lui-même, ce n'est pas non plus un hasard si l'on parle aujourd'hui plus que jamais de paysage, car la conscience environnementale, l'étendue galopante de la ville dispersée, l'accroissement de la sensibilité esthétique de certains groupes sociaux capables de créer l'opinion et la Convention européenne du paysage en sont la cause. Adrià Gamero sait tout cela, comme il connaît aussi le concept d'artialisation des géographies que Marcel Dalmau a mis en évidence en 2010 dans la magnifique exposition et catalogue Utourisme/Utopisme, dans lequel le concept et le lié au tourisme. L'idéalisation des espaces pour les dénaturaliser de toute autre possibilité de perception, ce qui rend impossible une identité. Ce concept est fortement exprimé dans la série la plus récente de Gamero, Estructures, des œuvres de techniques mixtes qui sont un hybride entre une image de carte postale vintage et la structure en bois qui la supporte.

Bas-relief, photographie et impression numérique prennent forme dans les dernières œuvres de l'olotí, qui, établi à Barcelone, commence à intégrer les nouvelles dynamiques urbaines dans son corpus créatif. Comme le souligne lui-même le créateur : "L'art - et les représentations qu'il génère - conditionne notre regard et est responsable de la façon dont nous voyons et vivons le territoire et nous empêche d'observer tout ce qui reste hors du champ. Ce territoire qui se situe en marge de la représentation cesse d'exister ». Une préoccupation qui met déjà l'accent sur le paysage urbain dans la série et l'œuvre Architecture (Nicaragua 27-29) et MPK (N'entrez pas), et qui élève le regard territorial, du micro au macro, dans deux œuvres de dernière création L'un d'eux est S/T —direction nord—, un collage réalisé à partir d'une superposition de coupures de papier provenant de routes et de chemins de toutes sortes qui finissent par devenir un amalgame impossible, totalement organique et abstrait, de tissus quasi-neuronaux ; une sorte de métacité dystopique.

L'autre œuvre est S/T, une petite maquette en forme de clôture publicitaire, encore une fois la métaphore de ce que l'on trouve en voyageant, en déménageant ou en déménageant. Ce n'est pas une publicité : il faut bien que la nature se soit glissée sur une structure qui entretient une société de consommation et des visions idéalisées de quels lieux ? Est-ce peut-être la véritable construction d'un simulacre ? Salvador Dalí disait : « Un jour il faudra admettre officiellement que ce que nous avons appelé la réalité est une illusion encore plus grande que le monde des rêves. Ce qui se révèle est une exposition rétrospective d'un auteur aux débuts représentés dans la série Cavities, architectures de subsistance ou plus indéfinis dans la série Abstraccions. On y sentait déjà une délicatesse poétique de créations faites - pour plus d'inri - manuellement, avec des techniques comme la gravure et le dessin et qui simulent les pixels, les interférences et les textures de l'image numérique. Comme le conclut lui-même le créateur : « Il en résulte des œuvres qui cherchent à questionner notre regard. La nouvelle visibilité que le paysage acquiert interpelle les récits officiels et l'imaginaire collectif."

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